Paris, 12 novembre 2014
Comme évoqué dans notre papier du 31 octobre dernier, nous nous sommes donc rendus ce 7 novembre dernier à Anvers, en Belgique, au congrès annuel du BZB, l’une des instances représentatives des intermédiaires financiers de la partie néerlandophone du pays. Et nous avons emmené dans nos bagages les représentants de trois boutiques françaises : Carole Muir et Antoine Dumont pour Trusteam Finance, Jean-Philippe Abougit pour Mandarine Gestion et Benjamin Biard pour Amiral Gestion. En quelques heures de présence sur place, l’objectif était de se faire une idée de l’univers des intermédiaires financiers belges néerlandophones. Pour mémoire, ce congrès est l’occasion pour ces intermédiaires, à l’instar de celui de la CIP ou de Patrimonia en France, de revenir sur les enjeux de leur profession et de faire du « networking ». Première surprise, la fréquentation puisqu’elle atteint cette année plus de mille visiteurs, ce qui représente, sauf erreur de notre part, un membre du BZB sur trois. Deuxième surprise, ces intermédiaires sont d’abord et avant tout la force vive distributrice des produits d’assurance en Belgique. En sachant qu’ici, on parle de toutes les assurances, puisque ces courtiers offrent la palette complète des produits assurantiels. Dont l’assurance-vie, bien sûr, (branches 21 et 23 selon que les contrats sont mono ou multi support) qui constitue aujourd’hui le véhicule d’investissement par lequel les gestionnaires de fonds étrangers peuvent espérer rentrer sur le marché belge dont l’ouverture est grandissante, semble-t-il. D’où la troisième surprise puisque l’espace des exposants est déjà occupé par des maisons que ceux qui visitent un peu les salons et événements européens dédiés aux produits d’investissement pourraient nommer usual suspects, j’ai cité JP Morgan, BlackRock, Aberdeen, Robeco, etc. Mais, et c’était l’élément qui avait aiguisé notre curiosité, nous y avons retrouvé les acteurs français que sont la Financière de l’Echiquier, Rouvier Associés, Tocqueville et DNCA. Nos conversations avec les représentants de ces maisons nous ont permis de comprendre qu’il n’y avait pas de miracles : il faut du temps pour pénétrer ce marché et un représentant local est indispensable à l’exercice. Cela fait trois ans que la Financière de l’Echiquier s’y emploie et merci à Jérôme Blanc, son Directeur du Développement International, pour son retour d’expérience. Il faut croire cependant que l’approche en vaut la peine, notamment en termes d’image, ce que nous a confirmé Tomas Murillo, Head of Sales Belgium & Spain de Petercam, société de gestion de portefeuilles locale pour qui c’était la première participation à l’événement. Pour faire court, l’enjeu pour tout un chacun réside dans la bonne évaluation du coût d’acquisition de la part de ce marché qui justifierait l’investissement initial qu’elle requiert… Enfin, quatrième surprise, les conférences et leur mise en scène. Nous avons pu assister à la présentation du rapport d’étape de Twin Peaks II, le plan en Belgique qui a pour but d’étendre le champ d’application de la MIF aux compagnies d’assurances et à tous les courtiers belges. Rappelons que depuis le 1er avril 2011, le projet Twin Peaks a placé les banques et compagnies d’assurance sous la double surveillance de la Banque Nationale de Belgique (BNB) et de l’Autorité des Services et Marchés Financiers belge, la FSMA. Ca été l’occasion de découvrir Jean-Paul Servais, président haut en couleur de cette FSMA et les spécificités du marché belge en matière de régulation. Ensuite, c’était au tour d’un grand cabinet de conseil de nous vanter les mérites et avantages de la digitalisation du métier d’intermédiaire financier. On s’étonnera d’ailleurs de l’absence des éditeurs de logiciels…

Nous espérons qu’à l’issue de cette escapade en pays flamand, Carole, Antoine, Jean-Philippe et Benjamin se seront forgés une opinion sur les opportunités de ce marché. Pour mémoire, selon le dernier "Global Wealth Report" de l'assureur Allianz, avec un patrimoine moyen de 78.300 euros en 2013 (+4,6% par rapport à 2012), la Belgique se classe troisième, derrière la Suisse (146.540 euros) et les Etats-Unis (119.570 euros). Pour notre part, nous pensons qu’il y a de fortes chances que nous soyons présents au congrès 2015 qui se tiendra à Bruxelles et qui aura la particularité de réunir le BZB et Fedafin, sa petite sœur francophone forte de 350 membres. Mais il est certain également que nous serons présents au congrès de la Fédération des Courtiers en Assurance et Intermédiaires Financiers de Belgique qui se tiendra en février 2015 à Mons, en région francophone, cette fois-ci.

Enfin, nous remercions ici vivement Mark Vael, l’un des responsables du BZB, pour son accueil amical et généreux.