Paris, 17 mars 2014
Jamais les acteurs du marché luxembourgeois ne se seront montrés aussi optimistes sur l’avenir de la place et le leur, en particulier ! C’est dire combien l’intitulé de la 5ème édition annuelle du Private Banker qui vient de se tenir il y a quelques semaines à Luxembourg ("Private banking is dead") n’était qu’un pied de nez à ceux qui auraient tiré des conclusions un peu hâtives sur le sort jeté à la banque privée luxembourgeoise et son déclin induit par la suppression du secret bancaire.

La banque privée luxembourgeoise, à l’instar de la banque privée suisse, a dû effectivement se redéfinir un modèle de développement fondé non plus sur une activité offshore mais bien sur du on-shore, induisant une connaissance, un suivi du client et des propositions de valeur dont les règles et termes sous-jacents n’ont strictement rien à voir avec les pratiques mises en œuvre pour les clients offshore. Le premier effort a porté sur les typologies de clientèle servies, le second sur la mise en place d’un modèle opérationnel front-to-back orienté client et le troisième la cohabitation harmonieuse des canaux pour être en mesure d’être disponible 24h sur 24.

Ce sont là autant d’enjeux que partagent les maisons luxembourgeoises avec leurs consœurs  européennes, au nombre desquels vient se rajouter le facteur humain.

La route est encore longue, on le voit, mais les leviers sont suffisamment bien appréhendés et les jalons posés pour déjouer les plans de cette chronique d’une mort annoncée.