Paris, 1er janvier 2014
A chaque nouvelle année, il est tentant de se livrer à l’exercice des bonnes résolutions. Mais s’agissant de la banque privée, un secteur qui a pris de plein fouet la crise, à commencer par une crise de confiance que les investisseurs particuliers lui font toujours ressentir cinq ans après, que faut-il privilégier ?
Parmi tous les chantiers universels et intemporels qui s’offrent à cet exercice, trois méritent cependant toute notre attention aujourd’hui quant au secteur de la banque privée : la gouvernance, l’innovation et l’envie.
La gouvernance suppose une institution dotée d’une direction réfléchie et articulée, d’une vision claire de ses objectifs, de sa mission, de ses valeurs… qui sait impulser au bon moment le juste élan. Bonne nouvelle pour les moyennes et petites institutions, le principe d’externalisation gagne toujours plus de terrain puisqu’elles peuvent aussi créer un comité stratégique de gouvernance externe.
L’innovation suppose de prendre des risques, d’accepter de tâtonner, d’aller à l’encontre des préjugés et des résistances au changement. Elle n’est pas que technologique, elle peut se nicher aussi bien dans l’élaboration de la proposition de valeur que dans l’organisation de l’entreprise. Elle a pour vertu, à long terme, d’inscrire le développement de l’entité dans la durée, à court terme, de ne pas la laisser s’enfermer dans une situation où elle subit au risque de mourir.
Quant à l’envie, c’est le moteur de toute organisation. Il faut savoir la susciter, l’animer, la nourrir. Elle suppose un Management qui conjugue vision, leadership, charisme, et des relais que sont la DRH, ce business partner devenu indispensable, et les middle-managers, ces managers dits de proximité.
A l’heure où les membres de la profession s’interrogent encore sur les leviers de la différenciation, nul doute que les clients privés sauront, eux, faire la différence, spécialement au regard des efforts que les acteurs consentiront en 2014 à ces trois chantiers…